Prendre soin de sa santé mentale n’est pas une faiblesse - c’est un acte de puissance
- diazmelanie5
- 16 oct.
- 3 min de lecture

Redonner sa juste place à l’invisible
Dans une société où la performance est valorisée, où la rapidité dicte les rythmes de vie et où « aller bien » semble être une norme silencieuse, prendre soin de sa santé mentale reste encore perçu comme un aveu de fragilité. Pourtant, il n’y a rien de plus puissant que de reconnaître, d’écouter et de soigner ce qui ne se voit pas.
Longtemps reléguée aux marges du discours public, la santé mentale est aujourd’hui au coeur des préoccupations collectives. Elle ne concerne pas seulement « les autres » : elle fait partie intégrante de l’équilibre humain.
Une question de santé publique mondiale
Selon l’OMS, 1 personne sur 8 vit avec un trouble de santé mentale dans le monde. En Europe, les troubles anxieux et dépressifs figurent parmi les causes les plus fréquentes d’arrêt de travail. Pourtant, les stigmates demeurent : parler de ses émotions, c’est souvent « se plaindre »; demander de l’aide, c’est « ne pas être assez fort ».
Cette perception culturelle est profondément ancrée. Elle perpétue un silence collectif, une honte intériorisée qui retarde la prévention et complexifie la guérison.
Nous avons tendance à valoriser la maitrise de soi au détriment de l’écoute de soi. Pourtant, la vulnérabilité émotionnelle n’est pas une faille : c’est un langage biologique et psychique qui cherche à être entendu.
Le poids du silence : quand l’invisible devient lourd
L’une des grandes particularités de la santé mentale est son invisibilité. Les blessures de l’esprit ne laisse pas toujours de traces visibles, mais elles modifient profondément :
le rapport à soi
Les liens avec les autres
La perception du monde.
Stress chronique, anxiété, épuisement émotionnel, dépression, traumatismes, troubles du sommeil, hypervigilance - sont autant de signaux corporels et psychiques qui cherchent à communiquer une surcharge.
Ces signaux sont souvent ignorés, minimisés ou déguisés derrière des masques sociaux : sourire forcé, suractivité, humour, perfectionnisme. Ce décalage entre l’état intérieur et l’image projetée amplifie l’isolement et la fatigue psychique.
L’impact global de la santé mentale
De nombreuses études en neurosciences démontrent que les états émotionnels chroniques ont un impact direct sur le système nerveux autonome, sur l’immunité, la digestion, le sommeil et même la fertilité. La santé mentale n’est donc pas une entité isolée : elle intérargit en permanence avec le corps.
Un stress prolongé par exemple, peut modifier l’architecture cérébrale, perturber l’équilibre hormonal et entretenir des boucles de rétroaction anxieuses. Loin d’être « dans la tête », ces troubles sont incarnés dans le corps.
Prendre soin de sa santé mentale, ce n’est pas se plaindre. C’est prévenir l’effondrement et restaurer des bases solides sur lesquelles tout le reste repose.
Redéfinir sa vulnérabilité
La culture occidentale associe encore trop souvent la vulnérabilité à la faiblesse. Pourtant, reconnaître ses limites, ses émotions et ses besoins n’est pas une chute - c’est un retour au réel.
Cette redéfinition passe par :
une éducation émotionnelle dès le plus jeune âge
Des espaces de parole sécurisés
Des pratiques de régulation et de présence au corps
Une normalisation de la demande d’aide
Il ne s’agit pas d’étiqueter chaque émotion comme une pathologie, mais de reconnaître que la santé mentale est une composante de l’équilibre global, au même titre que la santé physique.
Le rôle clé des approches intégratives
Si la psychothérapie classique à longtemps été l’unique voie de soin, les recherches récentes en psychologie, neurosciences et pratiques somatiques soulignent l’importance des approches complémentaires :
régulation du système nerveux
Ancrage corporel
Méditation de pleine conscience
Pratiques énergétiques
Sophrologie, mouvements sensoriels et écoute du corps
Ces outils permettent de ramener le mental dans un espace de sécurité, en soutenant le corps pour alléger la charge psychique. La santé mentale ne se guérit pas « par la tête » seule : elle s’apprivoise par la relation à soi, au corps et aux autres.
Mon regard professionnel
Dans ma pratique, je rencontre quotidiennement des personnes qui ont longtemps cru qu’elles devaient « tenir bon », « ne pas déranger », « gérer seules ». Leurs corps parlent pourtant depuis longtemps - tension diffuse, insomnies, fatigue émotionnelle, crises d’angoisses silencieuses.
Pour moi, prendre soin de sa santé mentale est un acte radical d’amour envers soi-même. Ce n’est pas céder à la faiblesse, mais se donner la possibilité de respirer à nouveau.
Mon approche s’appuie sur :
des pratiques de régulation nerveuse pour apaiser les états de stress prolongés
Des espaces d’écoute profonde pour libérer les émotions retenues
Des outils somatiques et énergétiques pour restaurer la connexion au corps
Un accompagnement global, respectueux du rythme et de la singularité de chacun.e.
Quand la personne reprend contact avec son intériorité, elle découvre que sa vulnérabilité n’est pas une faille : c’est un territoire de puissance, de vérité et de renaissance.
Ce que l’on appelle « fragilité » est souvent une immense sensibilité. Et cette sensibilité, lorsqu’elle est accueillie, deviens une force tranquille capable de transformer l’existence.


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